Ortie commune

Urtica dioica

© J.Reis

Aussi appelé grande ortie, ortie vivace ou ortie dioïque.

La petite histoire…

La grande ortie est indigène en Eurasie et est aujourd’hui présente dans le monde entier, tout en restant la plus fréquente en Europe tempérée. Elle s’installe sur des sols plutôt humides et bien drainés. Elle est un véritable foyer pour la faune « utile » et abrite par exemple de nombreux papillons, dont certains en voie de régression. Son nom dérive du latin uro, brûler, peu surprenant considérant ses piquants !

Utilisation

Valeur nutritive

L’ortie est riche en protéines (30% de la masse sèche), sels minéraux (magnésium, fer, calcium, potassium, silice), vitamines A, C, D, E, F, K et P, en oligo-éléments et en acides organiques, ce qui fait d’elle une plante polyvalente, contribuant au bon fonctionnement du foie, des reins et des voies digestives. Elle est donc très complète : rien de mieux en période de fatigue, de convalescence ou lorsque l’on soupçonne des carences nutritionnelles.

Pour les personnes souffrant d’anémie, ou les femmes en manque de fer dû aux règles, l’ortie contient à la fois du fer et de la vitamine C qui facilite l’assimilation de celui-ci. Les minéraux qu’elle contient sont particulièrement utiles en cas de crampes musculaires, tressautement de la paupière, etc. ; ainsi que de stress chronique, qui puise dans les réserves en minéraux. Les oligo-éléments et les vitamines contribuent au renforcement du système immunitaire.

Pour combler les carences, prendre en cure pendant une dizaine de jours, sous forme d’infusion, de teinture ou dans l’alimentation.

Digestion

L’ortie a un effet positif sur les muqueuses digestives enflammées ou ulcérées, et aide à équilibrer la flore intestinale. Elle est donc utile en traitement de fond, plutôt qu’au moment d’un repas en particulier.

Détoxifiant

Sa richesse en minéraux permet d’aider le corps à éliminer les déchets acides. L’infusion d’ortie a aussi un effet diurétique qui accélère l’élimination de certaines toxines par les reins, notamment l’acide urique, qui peut entraîner la formation de calculs rénaux ou d’inflammations des articulations lorsque présent en quantité trop élevée. L’effet diurétique soulage aussi les femmes souffrant de rétentions d’eau avant les règles ou lors de la ménopause.

Préparation

Infusion de feuilles : environ 20 à 30g de plante sèche ou 100g de plante fraiche par litre d’eau, laisser infuser environ 30 minutes. 3 tasses par jour. Pour l’effet détoxifiant, mélanger par exemple avec de la racine de pissenlit (qui agit sur le foie) ou du romarin.

Alimentation : consommer par exemple sous forme de soupe ou de jus, de jeunes feuilles crues hachées (pour leur faire perdre leur pouvoir urticant) en salade ou en pesto ; l’ortie séchée et réduite en poudre ou les graines peuvent être mélangés dans des salades, avec du riz ou des légumineuses, etc.

Précautions

Contrindiquée en cas d’insuffisance rénale, d’hémochromatose (excès de fer), de prise de certains anticoagulants ou (sur le long cours) de problèmes d’hypotension. Certaines personnes peuvent avoir des réactions allergiques. L’effet urticant peut persister sur les feuilles séchées mais disparaît lorsque la plante est hachée. En cas de doutes ou de symptômes persistants, consultez un médecin.

© L.Mia

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *