Les discrètes violettes et les artisans du lien social.
En cette fin de mars, les pelouses se parsèment de petites tâches violettes : si vous regardez bien, vous les remarquerez disséminées à divers endroits, voire regroupées en masses plus compactes.
J’ai une tendresse toute particulière pour cette petite « Viola Odorata », vivace, discrète, peu gourmande et qui m’enchante de sa couleur et de son parfum de mars à mai.
La particularité de cette violette est former des colonies en réseau. Si vous regardez de près, vous verrez qu’elles sont reliées les unes aux autres par un réseau de tiges les « stolons ». Elle s’élance à l’assaut des terres à nu et les protègent de l’érosion en couvrant le sol.
Quand je les regarde, je pense à tous ceux et celles qui permettent de lutter contre le grand mal de la solitude dans nos villes et nos villages.
Dans les grandes villes, où les écrans masquent le vide et où la solitude côtoie la foule : le petit commerçant, la pharmacienne qui prend le temps d’écouter, le bénévole qui rend visite aux isolés et tous ceux qui prennent le temps de regarder, d’écouter, d’être avec …
Dans les villages, tous ceux qui font barrage à l’oubli : le postier, le cafetier du village aux multiples casquettes, la boulangère dont le sourire et le pain chaud mettent du bon dans le cœur, l’infirmière qui rassure par sa présence…
Merci à vous tous, discrètes violettes, artisans du lien social et gardiens du vivant.
Marie-France Fourrier
Coach et permacultrice du vivant